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Comment traiter une charpente en bois

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Charpente en bois d'une maison en construction

Quelques astuces pour traiter simplement, mais efficacement une charpente en bois pour garantir sa longévité.

Qu’une charpente soit traditionnelle à ferme ou industrielle à fermettes, elle est prévue, par sa mode de conception ou par le choix du bois, pour être suffisamment solide. Effectivement, elle doit pouvoir maintenir le plafond et surtout soutenir dans le temps la charge totale venant de la toiture. Une charge qui inclut à la fois et en permanence le poids de la couverture.  Et dans certains cas celui du dispositif d’isolation et temporairement, toutes les charges verticales produites par les aléas climatiques, celles de la pollution, etc.

Les charpentiers conçoivent la charpente traditionnelle avec du bois massif à partir de l’essence des résineux comme le pin sylvestre ou le douglas. Ils ont aussi recours aux bois durs comme le chêne ou le châtaignier. C’est ce qui va garantir sa durabilité. Quant à la charpente industrielle, sa stabilité vient de sa technique de conception basée sur la triangulation où la répartition de charges a très bien été étudiée. Et ce, même si les pièces de bois utilisées viennent de résineux de faible épaisseur. Les fermettes arrivent à supporter une charge de 100 kg au m2 et sont espacées de 60 cm. Cependant, tout cela n’est rien si elle est envahie par l’humidité engendrant des champignons, ou si elle est infestée par les différents insectes xylophages. Parfois, on ne s’en rend compte que lorsque les dégâts s’instatllent de façon irreversible.

Ainsi, surveiller sa charpente et agir dès qu’on détecte le problème reste la meilleure attitude à prendre pour se passer des dépenses qu’on aurait pu éviter.

Détection des dommages provoqués par les insectes parasites ou par l’humidité

A partir du moment où une charpente a été conçue et mise en œuvre suivant les normes (EN 335, EN 350), elle n’a rien à craindre de l’humidité et des insectes parasites durant une dizaine d’années. En effet, avant son emploi, on peut traiter en autoclave ou bien tremper l’essence de bois convenant à cet usage. Les zones susceptibles d’être atteinte par l’humidité ne sont pas utilisées. Une fois qu’elle est installée, une bonne aération, le nettoyage régulier des parties environnantes, etc., sont autant des gestes pouvant optimiser sa protection.

Ce qu’on vient de signaler est valable pour une construction récente. En tout cas, la vérification de l’état de la charpente s’impose au moins tous les 10 ans.

Plusieurs indices, pouvant varier selon le responsable du dégât, permettent de détecter la présence d’insectes xylophages ou de l’humidité :

  • L’humidité attire les champignons tels que le mérule, le lenzite de poutre, etc., se manifestant par des colorations : brune, bordé de blanc, jaune clair devenant plus foncées, voire brunâtre ; et par des aspects cotonneux ou ouateux. La conséquence est le pourrissement progressif du bois.
  • À noter que d’autres facteurs peuvent attaquer le bois de la charpente ou du moins dégrader son esthétique. L’écart trop important des températures des différentes saisons (60 °C en été, -20 °C en hiver) peut provoquer le fendillement du bois. L’air pollué rend la couleur du bois grisâtre, les rayons UV le jaunit.
  • Les insectes xylophages dont les termites représentent de véritables dangers pour la charpente. D’autant plus qu’ils sont presque invisibles pour le bois. À ce propos, un bois vermoulu est un signe de présence du termite. Le capricorne des maisons crée des galeries visibles sur la surface des bois résineux. Le lyctus provoque des sciures sur le sol et les vrillettes, des vermoulures à l’intérieur des galeries qu’elles creusent.
  • Que ce soit l’humidité ou les insectes, les conséquences de leurs attaques peuvent être graves. A savoir, la rupture au niveau de la structure, l’écartement des éléments de la couverture entraînant des infiltrations. Dès l’apparition des signes, le recours à un professionnel pour diagnostiquer l’état de la charpente permet de déterminer le responsable du dommage afin d’orienter le traitement qui s’impose.

Les différentes manières de traiter la charpente

Le traitement de la charpente peut se faire de deux manières : à titre préventif ou curatif.

Traiter la charpente de façon préventive consiste à opérer sur le bois sain. C’est le cas du traitement du bois avant la fabrication et l’installation de la charpente. Même si la charpente ne présente aucun problème (saine), on doit procéder au traitement préventif. Ceci est d’autant plus valable si la construction se trouve dans une zone susceptible d’être infestée par les termites. La mairie dispose d’une carte répertoriant les zones d’invasion de termites. Traiter la charpente est également nécessaire dans une zone à fort taux d’humidité.

Le traitement consiste en l’application d’un produit insecticide, fongicide (contre les champignons) et hydrofuge (contre l’humidité). Il est généralement disponible dans tous les magasins de bricolage.

L’application se fait au pinceau en deux ou trois couches sur les pièces de la charpente. Il convient par la suite de bien aérer la pièce pour favoriser le séchage. On peut compléter ce traitement par de la peinture ou du vernis.

Ce traitement protège normalement la charpente pendant 10 ans.

Si après diagnostic, la charpente s’avère attaquée, le traitement curatif doit se faire sans attendre.

Avant le traitement proprement dit, il faut d’abord chercher les sources d’humidité afin de les éliminer. Il peut s’agir d’une fissuration dans la couverture, d’un déplacement de tuile, etc… En vue d’une aération suffisante, l’installation d’une bonne ventilation s’impose également.

Pour traiter la charpente bois à proprement dit, on peut opter entre deux solutions. Vous les choisirez selon la zone à traiter et l’ampleur du dommage.

La pulvérisation consiste à appliquer directement le produit (2 couches au minimum) sur le bois. Cette méthode est plutôt indiquée pour une section inférieure à 80 cm.

L’injection, indiquée pour les zones les plus atteintes, nécessite des puits d’injection par forage et dont les profondeurs doivent atteindre au moins les deux tiers de l’épaisseur du bois. Elle peut se faire soit par pistolet électrique, soit par cartouches auto-injectables. Une pulvérisation sur toute la surface complétera l’injection. 

Le fongicide et l’insecticide varient selon l’insecte ou le champignon à traiter. Après la pulvérisation, 3 jours sont nécessaires pour le séchage.

Prix indicatifs relatifs au traitement de la charpente

Dès qu’il s’agit de traiter une charpente en bois, le coût de l’opération variera selon l’accessibilité des combles et la surface concernée. Il en est de même pour le type d’insectes ou de champignons à traiter. Il ne faut pas oublier que le traitement peut entraîner d’autres dépenses comme la réparation de la toiture en vue d’éliminer les fuites ou limiter l’humidité dans les combles.

Le prix indicatif pour :

  • Le diagnostic de l’état de la charpente s’estime aux alentours de 150 euros.
  • Le traitement par pulvérisation par m2 est d’environ 10 euros.
  • Le traitement par injection se fait autour de 20 euros le m2.

Il est à noter que :

  • Confier le diagnostic et le traitement à un professionnel est plus judicieux.
  • Faire appel à des professionnels est souvent nécessaire surtout pour un comble difficilement accessible. Ce qui est également le cas pour une dégradation avancée de la charpente. Ils possèdent les outils et matériels appropriés et connaissent les produits adéquats. Si on se décide de faire le traitement soi-même, il faut respecter les consignes de sécurité indiquées. Effectivement ce ne sont pas des produits anodins dans la mesure où on a à manipuler des produits toxiques.
  • Faire établir plusieurs devis permet d’éviter les prix exorbitants et de profiter d’un meilleur rapport qualité/prix.

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