Dans la construction d’un bâtiment, le revêtement de la toiture achève les travaux de gros œuvres. Le toit d’une maison assure deux rôles essentiels : la protection des occupants et de la structure contre toutes agressions verticales, l’esthétique extérieure si on met de côté la façade. Autrement dit, c’est le toit ou la toiture qui contribue en grande partie à rehausser la valeur du patrimoine qu’on vient de bâtir ou d’acquérir, avec ses deux éléments principaux : la charpente et la couverture, garantissant la stabilité et la durabilité de la construction ainsi que le confort intérieur.
Par ailleurs, un système d’isolation fiable, une étanchéité à l’air et à l’eau efficace, une bonne ventilation, constituent les conditions à remplir pour une toiture de qualité. Enfin, étant donnée l’importance des missions confiées à une toiture, le recours à des professionnels pour la réalisation des travaux la concernant, est plus que nécessaire.
Les différents types de toit
On distingue trois types de toits :
- Le toit en pente
Très répandu en France pour les maisons individuelles, par préférence, mais aussi par nécessité, dans les cas des régions à fortes pluies et neiges pour son évacuation d’eaux facile, ce type de toit requiert une bonne charpente. Cette dernière peut être en bois, en métal ou en béton et permet ou non l’aménagement direct des combles en espace habitable ou de rangement.
- Le toit arrondi
Avec son esthétique originale, des particuliers commencent à adopter ce type de toit. Elle présente d’ailleurs des avantages plus prononcés par rapport à une toiture en pente ou plate. Il s’agit de l’évacuation d’eaux encore plus facile, un espace habitable sous les combles plus grand avec une circulation plus aisée, une économie plus importante en consommation d’énergie. Cette toiture doit être soutenue par une charpente en bois (massif ou en lamellé-collé), en métal ou en voile de béton.
- Le toit plat, la toiture-terrasse
Le toit plat transformé le plus souvent en terrasse accessible ou non exige une certaine pente pour permettre l’évacuation d’eau. Ce type de toiture ne nécessite pas de charpente mais d’une membrane d’étanchéité, d’un écran pare-vapeur et d’isolant. Quand le toit plat n’est pas aménagé en espace de vie supplémentaire, il permet l’installation d’un toit végétal, écologique, sain, rendant l’isolation thermique ou acoustique optimale.
Les différents types de revêtement de toiture
La couverture en tuiles
Le mot tuile représente en général la forme donnée à un élément de revêtement. Toutefois, on désigne en principe par tuile, celle en terre cuite et celle en béton.
- Tuiles en terre cuite : elles sont fabriquées à partir de l’argile cuite à plus de 1000 °C. Parmi elles, les plus utilisées sont les tuiles canal, pour les pentes faibles, les tuiles plates, les plus esthétiques, conviennent aux pentes plutôt raides et les tuiles à emboîtement, faciles et rapides à poser.
- Tuiles en béton : elles sont fabriquées à partir de ciment, de sable et de résines. Elles sont moins esthétiques que les tuiles en terre cuite et sont également plus lourdes.
La couverture en ardoise
Pour un revêtement en ardoise d’une toiture, on a le choix entre deux options :
Ardoise naturelle : fabriquée avec du schiste exploité dans des carrières, l’ardoise naturelle est esthétique, se décline sous un coloris noir et bleuté et possède une durée de vie élevée (100 ans). Elle résiste à toutes les agressions atmosphériques.
Ardoise artificielle : fabriquée en fibre-ciment, elle est résistante, beaucoup plus économique que l’ardoise naturelle. Grâce aux améliorations incessantes dont elle fait l’objet de la part des fabricants, elle se rapproche de plus en plus de l’aspect esthétique de l’ardoise naturelle
La couverture en métaux
Nombreux sont les métaux utilisés pour couvrir le toit : le cuivre, l’aluminium, etc… Toutefois le zinc et le bac acier sont parmi les métaux de revêtement les plus courants.
Zinc en feuilles nécessite un support continu pour la pose. Il est facile à plier et à mettre en forme. Il est esthétique avec la couleur cendrée, plus prononcée avec le temps.
Bac acier, type les tôles galvanisées, laquées ou nervurées sont disponibles en plusieurs coloris. Elles sont économiques et résistent au gel et aux vents forts. C’est la raison pour laquelle, elles sont plutôt adoptées dans les pays tropicaux exposés aux cyclones.
La couverture en bitume
Le bardeau bitumeux ou shingle est une plaque semi-rigide formée par une armature en fibre de verre, d’un mélange de bitume et de protection en surface. Disponible sous plusieurs formes, à l’esthétique proche de l’ardoise ou de la tuile, une charpente légère lui convient étant donné son poids faible.
À noter qu’il existe d’autres matériaux de couverture comme le chaume ou le bois, qui sont naturels et écologiques, mais peu utilisés par manque de couvreurs spécialisés.
Une toiture avec revêtement végétal
Elle se rencontre spécialement sur le toit plat. La végétalisation peut être intensive, semi-intensive ou extensive. Cette dernière est la plus facile à entretenir. À la fois esthétiques et écologiques, les toitures végétalisées permettent d’optimiser l’isolation thermique et acoustique, mais sont assez lourdes pour n’être pas supportées par un support qui ne convient pas.
Les différents types de charpente
Avant de décider du revêtement de sa toiture, il convient de bien choisir le type de charpente qui va la soutenir. Voici les grandes catégories de charpente.
Les charpentes en bois
Les charpentes en bois se présentent sous trois types qui sont :
- La charpente traditionnelle à ferme, faite en bois massif et fabriquée manuellement par des charpentiers ou semi industriellement. Elle est formée par des fermes des pannes et des chevrons. La couverture est portée par les liteaux fixés sur les chevrons. Esthétiques et personnalisables, ses poutres sont souvent laissées apparentes. Elles permettent d’avoir des combles aménageables, mais coûtent assez cher.
- La charpente industrielle à fermette. Par sa mode de conception basée sur la triangulation, les fermettes, éléments constitutifs principaux de fermes sont très stables et résistantes. Les pièces préfabriquées en usine sont faciles à monter. Elle est donc économique, mais moins esthétique que la charpente traditionnelle et ne permet pas d’aménager les combles directement à cause de sa conception pleine.
- La charpente en lamellé-collée est obtenue par collage des lamelles de bois. Elle possède une grande résistance mécanique, résiste à toute forme de compression, de torsion et aux agressions chimiques.
Les charpentes métalliques
Les charpentes métalliques, composées en général d’acier, sont utilisées au début pour les bâtiments industriels, agricoles. Aujourd’hui elles sont de plus en plus adoptées par les particuliers. La souplesse et la solidité de l’acier permettent d’avoir une grande portée et une surface disponible optimale. La charpente métallique s’adapte à tout type d’architecture et à tout type de bâtiment, quel que soit son usage. Son plus grand atout réside dans le fait d’être économique et rapide à monter.
Les charpentes en béton
Les charpentes en béton formées de béton précontraint ou de mélange de granulats allégés, de polystyrène expansé, de ciment, de sable, etc., sont légères, solides, résistantes particulièrement au feu et sont surtout économiques. Elles sont considérées comme l’avenir de la construction.